INFO-NÉGO
Négociation 2023 - Santé et services sociaux
Maintenir la pression sur le gouvernement
Publié le 19 novembre 2023
Dernière mise à jour le 19 novembre 2023
Le 6 novembre, les technicien-nes et professionnel-les en santé et services sociaux de la FP-CSN exerçaient leur droit de grève, aux côtés des 420 000 travailleuses et travailleurs du Front commun. Un premier coup de semonce qui a permis de montrer au gouvernement notre force collective et notre détermination. Malheureusement, les mouvements réels se font toujours attendre aux tables de négociation.
Le gouvernement demeure campé sur ses offres dérisoires et déconnectées des besoins du terrain, et ce tant sur le plan salarial, que sur celui des conditions de travail. Il sera donc essentiel de maintenir la pression par l’exercice d’une 2ème séquence de grève en Front commun les 21, 22 et 23 novembre prochains.
Un gouvernement qui parle des deux côtés de la bouche
Du côté de la table sectorielle, où sont discutées vos conditions de travail, aucune avancée réelle n’est à souligner, après plus d’un an de négociation. Le gouvernement est prompt à négocier sur la place publique, à indiquer qu’un règlement passe par les tables sectorielles, mais cela ne se traduit pas par des gestes significatifs pour améliorer les conditions de travail.
Il accuse les syndicats d’être la cause de cette inertie. Pourtant, depuis la fin de l’été, votre comité de négociation travaille fort pour provoquer du mouvement. Nous avons priorisé et précisé nos demandes initiales. Nous avons envoyé des indications claires sur les enjeux majeurs pour nos membres dans le cadre de cette négociation.
Mais la partie patronale ne répond pas aux besoins des membres. Son dépôt priorisé n’offre rien concernant le remboursement des ordres professionnels pour l’ensemble de nos membres, pour améliorer les conditions de travail dans les services 24/7 confrontés à des difficultés majeures de manque de personnel ou encore pour bonifier le régime de congés annuels dont les dernières améliorations significatives datent de 1979.
Que propose le gouvernement ?
Des offres dérisoires aux impacts très limités
La partie patronale demeure campée sur ses offres ciblées et différenciées, laissant de côté la majorité des travailleuses et travailleurs du réseau. Par exemple, elle offre un montant forfaitaire de 4000$ pour les personnes qui acceptent de travailler en région éloignée, ce qui touchera très peu de personnes tout en créant des situations d’iniquités entre les travailleuses et travailleurs déjà à bout de souffle. Elle propose également l’introduction de nouveaux statuts temporaires dans la convention collective sans que les impacts de ce type de mesure n’ait prouvé la moindre efficacité.
Le gouvernement ne semble pas prêt à offrir des mesures structurantes, il cherche à réparer le réseau en faisant le moins de dépenses possibles. Il dit vouloir « shaker les colonnes du temple » mais avec une telle approche, le temple risque ni plus ni moins de s’effondrer.
Que le gouvernement le veuille ou non, la solution passe par une amélioration significative des conditions de travail et ce, pour l’ensemble du personnel du réseau. Plus que jamais, nous avons besoin d’un mouvement de grève historique. La 2ème séquence de grève constituera le plus grand mouvement de grève des 40 dernières années. Nous serons de nouveau 420 000 dans la rue, pour défendre des conditions de travail et des salaires justes pour toutes celles et ceux qui portent nos services publics à bout de bras et qui ont à cœur le bien-être collectif.
Solidarité !
Le comité de négociation de la FP-CSN
Album de la première journée de grève
Le 6 novembre dernier, des membres de la FP-CSN étaient en grève avec les 420 000 travailleuses et travailleurs du Front commun partout au Québec, pour une première journée historique.